FILET EXPERIMENTAL MONOFILAMENT CYPRINS
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FILET EXPERIMENTAL MONOFILAMENT CYPRINS
FILET EXPERIMENTAL MONO 25′ X 3′ X 1/2″ ET 1″ POUR ÉVALUATION SCIENTIFIQUE
Poissons d’eau douce du Canada/Cyprins
LES CYPRINS
Le groupe des cyprins forme la grande majorité des poissons d’eau douce de l’Amérique du Nord ; ils se tiennent presque tous par des caractères si étroits qu’ils forment réellement une famille des plus naturelles.
« Le caractère le plus important, dit le Dr Sauvage, c’est que ces poissons ont toutes les parties de la bouche privées de dents, tandis que les os pharyngiens en sont constamment pourvus.
« Les caractères tirés de l’organisation ne sont pas moins constants. La vessie natatoire est grande, enfermée dans une capsule résistante, divisée par un étranglement en deux parties, une antérieure et une postérieure, ou une droite et une gauche, et reliée à l’oreille par une chaîne de petits osselets. Cependant, chez un certain nombre d’espèces de l’Inde, la vessie natatoire fait défaut, de telle sorte que ces poissons manquent de ce caractère important de la famille. »
DISTRIBUTION GÉOLOGIQUE
Les cyprinidés semblent avoir apparu vers le milieu des temps tertiaires. Presque tous les cyprins trouvés à l’état fossile appartiennent à des genres faciles à reconnaître, vu qu’ils vivent tous aujourd’hui dans la contrée.
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
Les cyprins se trouvent dans tout l’ancien monde et dans l’Amérique du Nord ; ils manquent absolument dans l’Océanie et dans l’Amérique du Sud, non parce qu’ils ne peuvent y vivre, mais parce que ces poissons ont apparu à la surface du globe à une époque où l’Océanie n’était plus en communication (et sans doute depuis longtemps) avec l’Asie. Cela est si vrai que certains cyprins d’Europe, la carpe, la tanche, introduits artificiellement dans le sud de l’Australie, y prospèrent, et qu’on les pêche couramment dans certaines rivières.
Les espèces de cyprins sont nombreuses. Sur les 3,900 poissons du globe nous comptons 1,600 cyprins et 1,000 silures.
Or, dans cette grande famille, il existe, non seulement des séries d’espèces voisines au dernier point, mais encore des types indécis et variables qui semblent flotter entre deux autres déjà très semblables, et n’en être que des métis. On dirait que suivant les fonds, les âges, des causes encore absolument inconnues, ces espèces se modulent les unes dans les autres, comme une cire molle que l’on pétrirait, sans sortir cependant d’un type à peu près commun.
Pour distinguer ces poissons on a essayé de se baser sur la proportion du corps, puisque les criteriums ordinaires faisaient défaut, les organes se trouvant presque en même nombre chez tous ; on a dû y renoncer, parce que ces proportions sont très variables. La différence de constitution des dents pharyngiennes paraît, jusqu’à présent, le meilleur signe de distinction, mais il n’est pas à la portée de tout le monde. Il faut une dissection préalable simple, il est vrai, mais enfin une opération que le pêcheur ne fera pas, et c’est pourquoi j’omets avec intention de publier ici des figures anatomiques qui passeront sous le nez sans se fixer au cerveau. J’ajouterai que l’âge fait varier cette denture, et annule ainsi souvent la certitude que les naturalistes avaient cru trouver dans ce caractère.
Il est certain qu’au premier coup d’œil, on peut déjà séparer les cyprinoïdes, les loches ou gobites, à tête petite, aux ouïes peu profondes, à dents pharyngiennes aiguës et nombreuses. Mais restent tous les cyprins proprement dits à classer, ceux dont le corps est couvert de grandes écailles.
Là-dessus, de la Blanchère fait observer :
« On a cru rendre plus simple et moins confuse la classification des cyprins, en élevant d’un degré la division que nos grands naturalistes y avaient introduite ; du rang d’espèces on en a fait des genres ; par conséquent, ce que l’on considérait primitivement comme de simples variétés sont devenues bel et bien des espèces, » ce qui a eu pour effet de désorienter l’intelligence de la classification des cyprins en évolutions dont nul ne sait et ne peut connaître le nombre.
De la Blanchère a pu résumer judicieusement les auteurs de son temps, et cependant, il avoue qu’il perd son latin dans l’analyse et la classification de la famille cyprinoïde. Jordan et Gilbert ont progressé un peu, mais sans avoir droit de se vanter d’avoir débrouillé cette genèse, bien loin de là. Les cyprins restent quand même de la blanchaille, des poissons blancs.
Encore ont-ils leur valeur propre, comme nourriture, pour les hommes, d’abord, pour celle des gros poissons, ensuite.
Tous les cyprins sont bons à manger, sont poissons de table, mais tous ne sont pas également utilisés à cette fin.
Quoique la carpe ne soit pas originaire d’Amérique, quoiqu’elle n’existe pas encore dans les eaux de la province de Québec, n’empêche que nous la tenons au premier rang dans la famille des cyprins, en hâtant le jour de son apparition sur nos marchés, en compagnie de la tanche, sa cousine, dont la culture si facile aurait dû être tentée par nous depuis longtemps.
Carpes et tanches, allez, vous avez les honneurs de la dent de l’homme — après avoir échappé à la dent des forbans de rivière — mais à votre suite, viennent de plein droit : le chevesne, l’ide, la dobule, la vandoise, naviguant dans le district de Québec sous le nom de gardons, et dans le district de Montréal, sous le nom de mulets. Toujours dans l’étiquette canadienne, viennent ensuite le moxostôme — notre prétendue carpe de France — qui n’existe pas plus en France que la carpe n’existe chez nous — le meunier (moxostoma macrolepidotum), le red horse des Anglais, la carpe commune ou carpe à cochon, très bonne à manger, en dépit ou à cause de son nom peut-être, dans les eaux froides du printemps, et quelques autres de forte taille que les pêcheurs mettent dans le paquet, avec les crapets, les perchaudes et les barbottes, sur le marché. Pour les petits, les ables, ablettes, vérons, brêmes-rosses, rotengles, qui se comptent par milliers d’espèces sous le nom de goujons, lorsque le goujon n’existe pas au Canada, non plus qu’aux États-Unis, nous ne leur faisons pas même l’honneur de les croquer en friture. Ils servent de pâture absolue, sans conteste, à nos poissons carnivores d’eau douce, le brochet, le doré, l’achigan, le maskinongé, le crapet, la perche, et tutti quanti. Ces minuces représentent comme nourriture, pour les poissons voraces, ce que sont les baies, les fruits sauvages sont pour les oiseaux. C’est le pain de tous les jours. On dit aux enfants : Ne gaspillez pas le pain du bon Dieu ; on n’aurait pas moins raison de leur dire : Ne détruisez pas les cyprins du bon Dieu ; car ils engraissent les beaux poissons qui vont figurer sur la table de l’homme, à côté de la table du bon Dieu. En Europe, on cultive les cyprins pour en faire de la provende aux murènes : il sera sage d’en faire autant bientôt au Canada.
Ces petits-là — vivant dans les limbes, sans baptême — nous les trouvons bien en février, dans les sources d’eau chaude, en maints endroits, s’il s’agit de tendre une ligne au doré. Ayez un bon guide qui vous conduise à la source, que ni la glace, ni la neige ne peuvent étouffer, où nagent en liberté des masses grouillantes d’ablettes ; en y arrivant, brassez le fond sous vos pieds, et de la vase il sortira sous la glace voisine, des douzaines de ce menu fretin que des compagnons ramasseront et tiendront vivants dans une chaudière-vivier. Nous pouvons nous procurer de ces petits poissons, en ville, mais ils ne valent pas les indigènes pour le doré.
Ailleurs, vous trouverez de ces petits poissons, entre deux glaces, presque à la surface. Un coup de bâton dans le miroir et ils restent étendus, s’offrant à la cueillette à la main. Morts ou vifs, les dorés les croquent sans sel ni poivre.
20 en inventaire (peut être en cours d’approvisionnement)